Auteur Externe

Sous ce profil, des auteurs externes aux Musées d'art et d'histoire, sont invités à contribuer à notre blog.

Le Cycle de Constantin par Lanceloot Lefebure, trésor de la tapisserie au MAH (I)

Première partie: Le Couronnement de Constantin

Dans sa Poétique, Aristote distingue deux moments essentiels de toute tragédie: le «nœud» (désis), qui renvoie à «ce qui va du début jusqu’à la partie – la dernière – à partir de laquelle survient le retournement qui conduit au bonheur ou au malheur» et la «résolution» ou «dénouement» (lysis), qui se réfère à «ce qui va du début de ce retournement jusqu’à la fin» (XVIII, 1455b24-29). Dans la structure tragique constituée par son Cycle de Constantin, Lanceloot Lefebure fait du Couronnement de Constantin le nœud de son intrigue. Cet événement marque le début du récit tout en rassemblant, en une composition, les germes de la discorde qui conduiront à la guerre opposant les troupes de Maxence et de Constantin et à l’avènement du premier empereur chrétien de l’histoire.

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Amour et Psyché, amoureux éternels

Quand Saint-Ours s’inspire du Bernin, de Canova et de Vincent…

Prêtée par un collectionneur privé, Amour et Psyché (1785) de Jean-Pierre Saint-Ours est une œuvre phare de la rétrospective actuellement consacrée au peintre genevois au Musée d’art et d’histoire. Ce tableau semble prendre son inspiration dans la célèbre statue du Bernin de la collection Borghèse, Apollon et Daphné (1625), que Saint-Ours, déjà installé à Rome depuis 1781, ne peut manquer d’avoir vue. L’élégance du mouvement de l’étreinte et l’échange de regards des deux protagonistes rapprochent ces deux œuvres. On peut aussi supposer que, lorsqu’il peint ce tableau en 1785, Saint-Ours, qui a déjà noué de nombreuses relations artistiques dans la Ville éternelle, s’inspire peut-être également des bozzetti vus dans l’atelier de son ami Canova, installé lui aussi depuis quelques années à Rome, bien que ce dernier n’ait reçu commande de sa sculpture Psyché ranimée par le baiser de l’Amour qu’en 1787 (Musée du Louvre).

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Colloque: le choix de Jean-Pierre Saint-Ours

L’allégorie politique derrière Le Choix des enfants de Sparte

Dans le cadre de la première rétrospective jamais consacrée à Jean-Pierre Saint-Ours(1752-1809), un colloque sur l’œuvre de l’artiste genevois  se tiendra les 3, 4 et 5 décembre au Musée d’art et d’histoire, à la Société des arts et à Uni-Bastions respectivement. Parmi les nombreux sujets évoqués, Le Choix des enfants de Sparte (1785-1786) fera l’objet d’une communication par Magali Le Mens (maître assistante à l’Université de Genève) et Marco Jalla (Université de Genève). L’occasion de revenir plus en détails sur ce tableau magistral.

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Jean-Pierre Saint-Ours portraitiste

L’importance des portraits

Il ne reste plus que quelques jours pour découvrir l’exposition Jean-Pierre Saint-Ours. Un peintre genevois dans l’Europe des Lumières,  au Musée d’art et d’histoire de Genève, qui s’achève le 28 février. Dans cette rétrospective inédite, une section est entièrement consacrée à l’art du portrait chez Saint-Ours.

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La belle facture de boucles d’oreilles byzantines

Minutieuse description de bijoux de la collection Janet Zakos

Le Musée d’art et d’histoire a eu l’immense privilège de recevoir en donation, au début des années 2000, la collection des antiquités byzantines de Janet Zakos. Exposée dans une salle du rez-de-chaussée du musée qui lui est consacrée, cette collection fait aujourd’hui l’objet d’une publication dans laquelle sont étudiées et présentées ses merveilles, dont cette paire de boucles d’oreilles.

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