Gabriella Lini

Collaboratrice scientifique

Docteur ès Lettres de l’Université de Genève en «Art et archéologie de l’Antiquité tardive et du Moyen Âge», ainsi que du Pontificio Istituto di Archeologia Cristiana de Rome, Gabriella Lini travaille au Musée d’art et d’histoire de Genève depuis 2009. Elle s’est notamment occupée de la migration des données d’inventaire vers un nouveau progiciel de gestion des collections, dont elle assure aujourd’hui le suivi. Entre autres tâches, elle est responsable de l’établissement des règles de saisie et des formations internes concernant la gestion informatique des collections. Parallèlement, elle s'occupe de l’inventaire des collections byzantines et participe activement à l’étude scientifique et à la mise en valeur de celles-ci.

Les précieuses traces de Byzance trouvées au Tessin

Témoignages tessinois de l’influence artistique byzantine

Dans le cadre de l’exposition Byzance en Suisse, qui se tient au Musée Rath jusqu’au 13 mars, deux objets d’orfèvrerie témoignent des échanges d’influences artistiques et culturelles entre les populations lombardes, d’origine germanique, installées au Nord de l’Italie et au Tessin dès la fin du VIe siècle de notre ère, et celles romano-byzantines de la péninsule italienne. Il s’agit d’une croix réalisée en feuille d’or et d’une boucle d’oreille ajourée en forme dite de «corbeille», lesquelles ont été fortuitement découvertes durant la première moitié du XIXe siècle dans une nécropole antique de Stabio (Tessin). Elles sont aujourd’hui propriété du Musée national suisse de Zurich, qui nous les a généreusement prêtées afin de les présenter dans la section «Byzance et les autres».

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La richesse de Byzance au MAH (I)

La civilisation byzantine fascine aujourd’hui par son histoire, sa longévité et son important témoignage matériel. Héritière de l’Empire romain d’Orient et de la culture grecque, elle a su maîtriser, non sans difficultés, la transition entre l’Antiquité tardive et le Moyen Âge, ainsi que s’adapter continuellement, par d’importantes réformes et transformations sociales, à de nouvelles conditions géopolitiques, économiques et culturelles. La situation géographique favorable de son empire, au carrefour de l’Europe et de l’Asie, a permis un développement rapide et certain de Constantinople, capitale au caractère cosmopolite et grande ville du monde chrétien médiéval. Tout au long du Moyen Âge, Byzance a représenté une référence pour l’Occident, avide de ses produits de luxe et de ses reliques. De même, elle a fasciné les mondes arabe et slave contemporains.

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