Isabelle Payot Wunderli

Assistante conservatrice

Après avoir étudié à l’Université de Genève où elle a obtenu un master en histoire de l’art, Isabelle Payot Wunderli a occupé le poste d’assistante-conservatrice à la Fondation Neumann, à Gingins. En 1998, elle entre Musée d’art et d’histoire ; elle y est aujourd’hui en charge de la collection de peinture et de sculpture de 1800 à 1960. Récemment, elle a assuré le commissariat de la présentation de Carlos Schwabe. Un fonds de dessins à (re)découvrir (2010) et des expositions consacrées à Alexandre Perrier à Genève (2009) puis au Shanghai Museum (2011). En 2014, elle sera la commissaire scientifique d’une exposition consacrée à Auguste Rodin.

Ferdinand Hodler. D’histoires en histoire

Des premiers tableaux de chevalet aux décorations monumentales, la peinture d’histoire ponctue toute la carrière de Ferdinand Hodler. Mais elle résulte essentiellement de concours ou de commandes publiques, excepté Le Guerrier furieux, œuvre de la seule inspiration du peintre. Ce constat soulève donc des interrogations quant à la place du genre dans son univers pictural. La peinture d’histoire fut-elle un passage obligé pour un artiste en quête de reconnaissance officielle ou une véritable vocation? La réponse se situe probablement entre ces deux hypothèses. Il est certain que le genre, interprété par celui qui sut incarner les aspirations d’un art dit «national», marqua les esprits au-delà de sa portée helvétique et lui permit de poursuivre, dans un cadre souvent imposé, sa recherche artistique, son inlassable exploration de la figure, du geste, de la ligne et de la couleur.

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Vallotton en tournée mondiale

À l’automne de cette année, Félix Vallotton sera à l’honneur aux Galerie nationales du Grand-Palais, à Paris, pour une rétrospective majeure de son œuvre. Félix Vallotton (1865-1925). Le feu sous la glace suit de quelques années seulement celle qui fut dévolue, au Musée d’Orsay, à un autre maître de l’art suisse, Ferdinand Hodler.

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De Rodin à Giacometti: un certain parcours dans la collection de sculptures

Auguste Rodin: père de la sculpture moderne. Voilà une affirmation – un poncif, pourrait-on dire – que l’on retrouve au fil des ouvrages consacrés à ce medium et à son évolution au cours du XXe siècle. L’étude de La Muse tragique a permis de mettre au jour quelques aspects de la modernité du travail du sculpteur français; elle a également été le point de départ d’une interrogation plus large portant sur la réelle influence que l’artiste a pu exercer au cours des décennies.

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Scandale et incompréhension: l’histoire mouvementée de La Muse tragique d’Auguste Rodin

Auguste Rodin, Eugène Carrière, Puvis de Chavannes. Ces trois artistes français font l’objet d’une exposition, en février 1896, au Musée Rath. Pour l’occasion, le contenu de deux salles de la collection permanente est déplacé et entreposé dans les sous-sols du bâtiment. Il aura fallu l’énergie enthousiaste et la conviction engagée de deux personnalités genevoises importantes pour mettre sur pied cette manifestation: Auguste Baud-Bovy, peintre, et Mathias Morhardt, poète, critique d’art et écrivain. Cent quatre-vingt-trois œuvres sont présentées parmi lesquelles quarante-trois bustes, dessins et photographies de Rodin. Dans cette exposition –  l’une des premières principales de sa carrière et la première qui lui est consacrée en Suisse –, la postérité aura retenu la volonté de l’artiste d’exposer, aux côtés de ses sculptures et de ses dessins, des photographies de ses œuvres; dès lors, il n’aura de cesse de confronter ces différents media, la photographie lui paraissant essentielle dans la perception, la diffusion et la compréhension de sa production.

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Auguste Rodin, Eugène Carrière, Puvis de Chavannes. Ces trois artistes français font l’objet d’une exposition, en février 1896, au Musée Rath. Pour l’occasion, le contenu de deux salles de la collection permanente est déplacé et entreposé dans les sous-sols du bâtiment. Il aura fallu l’énergie enthousiaste et la conviction engagée de deux personnalités genevoises importantes pour mettre sur pied cette manifestation: Auguste Baud-Bovy, peintre, et Mathias Morhardt, poète, critique d’art et écrivain. Cent quatre-vingt-trois œuvres sont présentées parmi lesquelles quarante-trois bustes, dessins et photographies de Rodin. Dans cette exposition –  l’une des premières principales de sa carrière et la première qui lui est consacrée en Suisse –, la postérité aura retenu la volonté de l’artiste d’exposer, aux côtés de ses sculptures et de ses dessins, des photographies de ses œuvres; dès lors, il n’aura de cesse de confronter ces différents media, la photographie lui paraissant essentielle dans la perception, la diffusion et la compréhension de sa production.

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