L’exposition Châteaux forts et chevaliers revient sur le rôle de ces emblèmes dans la société médiévale
L’apparition des armoiries au milieu du XIIe siècle constitue un véritable fait de société à la portée considérable et, chose remarquable pour le Moyen Âge, indépendant de l’Église. Issues du monde féodal, les armoiries permettent semble-t-il – dans un premier temps et de façon strictement utilitaire – aux combattants de se distinguer les uns des autres sur le champ de bataille ou au tournoi: afin d’identifier plus aisément les combattants revêtus de leur équipement militaire, on peint sur les boucliers des emblèmes en couleurs et composés de figures (géométriques, animales ou florales) propres à un individu, à une famille ou à un groupe d’individus. D’ailleurs les armoiries tirent leur nom du mot latin arma qui désigne surtout les armes défensives, notamment le bouclier. Les armoiries sont ensuite rapidement représentées sur les bannières, les cottes d’armes et les housses de chevaux. En quelques décennies, princes, seigneurs et chevaliers adoptent ces emblèmes qu’ils conservent leur vie durant et qu’ils transmettent à leurs héritiers, affirmant ainsi leur lien d’appartenance à une lignée.
Continuer la lecture…