Le Sommeil de Félix Vallotton
Gros plan sur un tableau entre rêve et réalité
Le Sommeil s’inscrit dans la lignée des représentations de nus endormis que Vallotton peint à plusieurs reprises et qu’il inaugure dès 1887. Ce motif iconographique se rattache au type classique de la Vénus endormie. Cependant, à l’opposé des autres dormeuses lascives et érotiques, Vallotton dépeint dans Le Sommeil un abandon vulnérable, inconscient de sa capture par le regard. En contraste avec les teintes sourdes bleues et grises, le vif de la couleur rouge instille une note agressive de possible danger. La main serrée sur le cou introduit un sentiment d’oppression. La lecture de l’œuvre vacille, se complexifie. Vallotton demeure par excellence le peintre de l’ambigu.
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