Collections

Le Musée d’art et d’histoire figure parmi les trois plus grands musées suisses. Encyclopédique, il rassemble des collections variées, fruits de la réunion de plusieurs fonds muséaux et de dons de collectionneurs ou de fondations. Peintures, sculptures, estampes et dessins, livres, objets archéologiques et historiques – dont des bijoux, des montres et des émaux, des textiles, des icônes, des meubles ou de l’argenterie – permettent de voyager à travers le temps et d’explorer les grandes étapes des civilisations occidentales.

Les joyaux du MAH

Bijoux et parures pour briller de mille feux

Pour le soir et pour les fêtes du nouvel an, les pierres nobles de couleur, l’émeraude, le saphir ou la turquoise, font bon ménage avec le diamant et même avec la verroterie incolore ou non que sont les pierres du Rhin facettées, ancêtres du strass.

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Querelles et bons amis

La retraite de Marignan vue par Ferdinand Hodler

1897. Hodler remporte le concours de la Commission fédérale des beaux-arts pour le décor de la salle d’armes du Musée national suisse de Zurich. Le sujet imposé est considéré comme l’événement fondateur de la neutralité helvétique: la retraite des mercenaires suisses à Marignan en 1515. L’œuvre de Hodler polarise une fois encore la critique et on parle même de «querelle des fresques» pour évoquer les aléas et les vives réactions qui accompagnent leur réalisation. Loin de la glorification patriotique, cette retraite montre le sang et la souffrance; le directeur du musée refuse ces scènes violentes. Une virulente polémique partage les tenants de la conception classique de la peinture d’histoire et les «modernistes», au point que le Conseil fédéral in corpore doit trancher l’affaire en faveur de Hodler.

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Le colosse carougeois

Une amitié solide comme un roc

Durant l’été 1915, Ferdinand Hodler part en cure à Néris-les-Bains dans l’Allier, petite ville d’eau proche de Vichy. Officiellement, il va y soigner ses rhumatismes. En réalité, il souffre d’asthme, rattrapé par la faiblesse de poitrine familiale en ces temps de deuil: en janvier, il a perdu Valentine, son grand amour dont il a peint inlassablement la maladie, l’agonie puis la mort.

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Succès et reflets

Communion avec la nature

Des nuages ponctuent le ciel de leur douce forme et de leur cotonneuse matière au-dessus du lac de ses débuts, à Thoune. Le jeune Ferdinand y poursuit son apprentissage à la fin des années 1860 chez le peintre de vues alpestres Ferdinand Sommer, après une première formation auprès du peintre-décorateur Gottlieb Schüpbach.

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Hodler et les armets savoyards de l’Escalade

Une série de croquis réalisés à l’ancien Arsenal de Genève

Le Cabinet d’arts graphiques du Musée d’art et d’histoire a la chance de conserver 241 carnets de croquis de la main de Ferdinand Hodler (1853-1918). Couvrant les années 1877 à 1918, soit quasiment toute sa carrière, ces fascicules apportent un précieux témoignage sur le processus créatif de l’artiste et sur ses sources d’inspiration. La publication récente¹ de cet exceptionnel ensemble a mis au jour de nouveaux éléments sur les liens entretenus par le peintre d’origine bernoise, établi en 1872 à Genève, avec l’événement historique le plus marquant de son canton d’adoption: l’Escalade. La vaine tentative du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie (1562-1630) de s’emparer de la ville par surprise, dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602, devait en effet durablement marquer la mémoire des Genevois.

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