Collections

Le Musée d’art et d’histoire figure parmi les trois plus grands musées suisses. Encyclopédique, il rassemble des collections variées, fruits de la réunion de plusieurs fonds muséaux et de dons de collectionneurs ou de fondations. Peintures, sculptures, estampes et dessins, livres, objets archéologiques et historiques – dont des bijoux, des montres et des émaux, des textiles, des icônes, des meubles ou de l’argenterie – permettent de voyager à travers le temps et d’explorer les grandes étapes des civilisations occidentales.

Genève, visions et horizons

La Maison Tavel célèbre le paysage genevois

La Maison Tavel salue l’arrivée de l’été avec un petit accrochage réunissant une douzaine d’artistes ayant pris Genève et ses paysages pour modèle. Les collections des MAH regorgent d’exemples variés, des panoramas historiques aux portraits de nature en passant par des vues touristiques, signés de peintres tels Jean-Philippe George, François-Adolphe Grison ou Frédéric-Auguste Dufaux. Les visiteurs familiers de la région prendront ainsi plaisir à reconnaître les sommets des environs comme le Mont-Blanc ou le Salève, quelques communes du canton comme Collonge-Bellerive ou Cologny et les sites emblématiques que sont le Jardin anglais ou la cathédrale Saint-Pierre.

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Sabina Poppæa voyage à Zurich

Un prêt exceptionnel

Fait rarissime, la Sabina Poppæa, œuvre-phare des collections du Musée d’art et d’histoire, est en partance pour Zurich. Le précieux portrait doit figurer dans l’exposition L’Europe à la Renaissance. Métamorphoses 1400-1600, qui aura lieu du 1er août au 27 novembre 2016 au Musée National Suisse. Exposé de façon permanente depuis 1910, le tableau n’a quitté les salles du musée que quatre fois en un siècle, lors d’expositions à Paris en 1937 et en 1972/1973  ainsi qu’à Milan en 1939.

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Le couple selon Pedro Meylan

Vision classique de l’amour par le sculpteur genevois

Sa ville natale de Buenos Aires ne semble guère lui avoir laissé plus de traces qu’un prénom exotique. En effet, la famille Meylan – un père d’origine vaudoise, ingénieur et architecte, et une mère suisse-allemande – a très vite quitté la capitale argentine pour s’installer en Silésie. Une vocation de sculpteur conduit le jeune homme vers une formation dans une école d’art, à Genève puis à Munich. D’où il ressort profondément marqué par son professeur, Adolf Hildebrand (1847-1921), qui cherche à s’exprimer dans un langage inspiré de l’antiquité grecque. Imprégné de ce classicisme, Pedro Meylan participe, sans succès, au Concours pour le Monument aux soldats morts au service de la patrie à Genève, en 1920.

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Question d’éthique

Les principes déontologiques au cœur des pratiques du Musée d’art et d’histoire

À l’heure où les conflits armés au Proche-Orient se succèdent, entraînant dans leur sillage la destruction de nombreux sites antiques et le pillage de pièces archéologiques ressurgissant sur le marché noir, il semble important de rappeler les principes déontologiques que s’est imposés depuis quelques années le Musée d’art et d’histoire de Genève. La cité de Calvin est en effet un cas unique: un comité déontologique de la ville de Genève a été mis en place et est actuellement présidé par Jean-Yves Marin, directeur du MAH et coauteur du code de déontologie de l’ICOM (Conseil International des Musées), une instance à laquelle siège Vincent Negri, expert en droit international du patrimoine (CNRS). Constitué de conservateurs et de directeurs de musées suisses, d’experts en droit suisse et international et des représentants de la branche suisse de l’ICOM, ce comité a pour mission d’étudier et d’évaluer les modes d’acquisition passés et présents des musées genevois et de proposer, si nécessaire, des restitutions ou des coopérations. Un programme de gestion éthique du patrimoine municipal conforme aux principes déontologiques internationaux adoptés par l’ICOM en 2004.

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De Paris à Berlin : Itinéraire d’un tableau

Le Lesteur d’Henri Edmond Cross est actuellement en prêt à la Max Liebermann Haus à Berlin

Paris, le 22 avril 1907, dans la galerie Bernheim-Jeune, un des lieux de rencontres des plus prisés par les collectionneurs d’art moderne : les visiteurs découvrent des œuvres de Vincent Van Gogh, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Paul Cézanne, Georges Seurat et depuis peu celles d’Henri Edmond Cross. Parmi elles se trouve Le Lesteur, un homme en maillot de bain au bord de la mer. Mais il ne s’agit pas du portrait d’un estivant occasionnel qui s’adonne aux plaisirs de la baignade. Ses avant-bras, sa poitrine et son visage halés trahissent un homme habitué aux rayons de soleil. Le mouchoir blanc noué sur sa tête n’est pas non plus l’attribut du vacancier à la mode. Le titre nous révèle son identité : voici un ouvrier employé au chargement des marchandises.

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