Collections

Le Musée d’art et d’histoire figure parmi les trois plus grands musées suisses. Encyclopédique, il rassemble des collections variées, fruits de la réunion de plusieurs fonds muséaux et de dons de collectionneurs ou de fondations. Peintures, sculptures, estampes et dessins, livres, objets archéologiques et historiques – dont des bijoux, des montres et des émaux, des textiles, des icônes, des meubles ou de l’argenterie – permettent de voyager à travers le temps et d’explorer les grandes étapes des civilisations occidentales.

Musique et diplomatie

Le piano-forte, instrument clé

Les premiers piano-forte ou forte-piano, ancêtres des pianos modernes tels que nous les connaissons aujourd’hui, apparaissent en Europe au début du XVIIIe siècle. Ils présentent une mécanique révolutionnaire qui, utilisant notamment un système de marteaux pour frapper les cordes, permet de moduler le son pour obtenir des notes piano ou forte. Le clavecin, instrument à cordes pincées par des sautereaux, ne permet pas ces nuances et donne invariablement la même intensité.

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Les flèches de Cupidon

Vénus et Cupidon de Michele Tosini

Le Musée d’art et d’histoire a tout récemment fermé son exposition consacrée à la fortune iconographique au fil du temps des Métamorphoses  d’Ovide, poète romain du Ier siècle. Une œuvre, incluse dans le nouvel accrochage des Beaux-Arts dans la salle qui a pour thème le geste et le regard, aurait pu y figurer. Il s’agit d’un petit tableau à la tempera sur bois, représentant Vénus et Cupidon, peint à Florence vers 1565. L’amour et le désir sont en effet des éléments moteurs de la métamorphose: Jupiter entiché de Léda s’accouple à elle sous la forme d’un cygne; le grand amour d’Apollon, Hyacinthe, est transformé en fleur pour conserver son souvenir chéri ou encore Céyx et Alcyone, changés en martins-pêcheurs, dont l’amour transcende la mort.

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Avec l’eau, faites la guerre aux microbes !

Barthélemy Menn et l’hygiène au XIXe siècle

Dans le contexte d’une crise sanitaire similaire à la nôtre, la rubrique «Hygiène» du 1er septembre 1831 du Journal de Genève considère «la propreté du corps […] au premier rang des préservatifs du cholera-morbus [et indique] le bain [comme étant] un bon moyen pour remplir la plupart des indications». L’auteur va jusqu’à affirmer «que si [ils avaient] le bonheur de voir établir un beau bain public et presque gratuit, plus de la moitié des maladies de peau et des affections rhumatismales disparaîtraient». L’identification des vertus purifiantes associées à l’eau fait suite aux recherches menées à la fin du XVIIIe siècle. Pourtant, malgré ces indications, les idées préconçues ont la vie dure:  depuis la fin du Moyen Âge, l’immersion dans l’eau suscite gêne et inquiétude [1].

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La signature secrète d’Abraham-Louis Breguet

Un œil dans les réserves VI

Comme un périscope inversé qui plongerait dans les tréfonds de l’iceberg muséal, la rubrique «Un œil dans les réserves» propose de dévoiler régulièrement quelques petits trésors du patrimoine genevois. Certains objets restent en effet dans l’ombre des chefs-d’œuvre exposés en salles et mènent une existence d’objets d’étude dans le grand conservatoire que sont les réserves du Musée d’art et d’histoire. Afin qu’ils ne tombent pas dans l’oubli, ils sont ici mis en lumière par un détail ou une anecdote et démontrent qu’un objet, même très simple, a une histoire à raconter et peut émerveiller.

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Les rhododendrons de Didier Rittener

Pendant près de trois ans, Didier Rittener s’est consacré au dessin d’un rhododendron. Cette démarche s’est inscrite dans la durée car l’artiste a souhaité prendre le temps de décrire la complexité naturelle de cette plante, présente dans sa maison familiale. D’emblée, cette variété végétale est difficile à saisir avec ses feuilles très lisses et ses efflorescences larges et structurées.

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