Expositions

Chaque année, les Musées d’art et d’histoire programment une quinzaine d’expositions temporaires dans ses cinq lieux: le Musée de la rue Charles-Galland, le Rath, la Maison Tavel, le Cabinet d’arts graphiques et la Bibliothèque d’art et d’archéologie. Une programmation qui répond à des critères comme la découverte des collections et leur mise en valeur, les collaborations internationales, les recherches menées sur les œuvres par les scientifiques du MAH ou la recherche de la transversalité entre les différentes collections du musée.

La musique des chevaliers

L’Ensemble Lucidarium en concert ce jeudi au MAH

Parmi les rendez-vous proposés autour de l’exposition Châteaux forts et Chevaliers, le Musée d’art et d’histoire a le plaisir d’accueillir jeudi 19 janvier l’Ensemble Lucidarium pour un concert consacré à la musique profane médiévale, fruit d’une démarche tant historique qu’artistique.

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Les armoiries, création du Moyen Âge

L’exposition Châteaux forts et chevaliers revient sur le rôle de ces emblèmes dans la société médiévale

L’apparition des armoiries au milieu du XIIe siècle constitue un véritable fait de société à la portée considérable et, chose remarquable pour le Moyen Âge, indépendant de l’Église. Issues du monde féodal, les armoiries permettent semble-t-il – dans un premier temps et de façon strictement utilitaire – aux combattants de se distinguer les uns des autres sur le champ de bataille ou au tournoi: afin d’identifier plus aisément les combattants revêtus de leur équipement militaire, on peint sur les boucliers des emblèmes en couleurs et composés de figures (géométriques, animales ou florales) propres à un individu, à une famille ou à un groupe d’individus. D’ailleurs les armoiries tirent leur nom du mot latin arma qui désigne surtout les armes défensives, notamment le bouclier. Les armoiries sont ensuite rapidement représentées sur les bannières, les cottes d’armes et les housses de chevaux. En quelques décennies, princes, seigneurs et chevaliers adoptent ces emblèmes qu’ils conservent leur vie durant et qu’ils transmettent à leurs héritiers, affirmant ainsi leur lien d’appartenance à une lignée.

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Elephant Skull de Henry Moore : voyage au centre d’un crâne d’éléphant

Une série fascinante du sculpteur britannique actuellement visible au Cabinet d’arts graphiques

En 1970, Gérald Cramer – dont l’activité est en ce moment mise à l’honneur dans les salles du Cabinet d’arts graphiques – édite l’album d’Henry Moore Elephant Skull. Le titre de la première planche de cet album «An elephant skull was recently added to Moore’s maquette studio» rappelle l’histoire de cette série d’eaux-fortes. En effet, deux ans plutôt, en 1968, le biologiste Julien et son épouse Juliette Huxley décident de retirer de leur jardin de Hampstead un crâne d’éléphant kenyan pour l’offrir à Henry Moore. L’artiste fait nettoyer et restaurer l’énorme boîte osseuse afin de l’installer dans son atelier de maquettes à Perry Green (Hertfordshire), où il conserve sa collection d’objets naturels dont la forme et la structure l’inspirent dans ses recherches plastiques et artistiques.

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Scènes de genre et paysages du MAH à Lens

L’exposition de la Fondation Arnaud fait la part belle à ces deux spécialités de la peinture flamande et hollandaise

Présentée à la Fondation Pierre Arnaud (Lens, Valais) jusqu’au 22 janvier 2017, Peintures flamandes et hollandaises du Musée d’art et d’histoire de Genève propose une sélection de scènes de genre et de paysages, dont il est bon de rappeler les racines artistiques et historiques.

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Pourquoi « Frank on a Rock » ?

La commissaire du Retour des ténèbres commente le choix pour l’affiche de l’exposition

La peinture choisie pour l’affiche de l’exposition Le Retour des ténèbres. L’imaginaire gothique depuis Frankenstein est l’œuvre de l’artiste américaine Dana Schutz, née en 1976, vivant et travaillant à New York. Pour sa première exposition personnelle, Frank from Observation (Galerie Zach Feuer, New York, 2002-2003), celle-ci crée un concept original. Elle invente un personnage fictif, le dernier homme sur terre, et s’attache à faire son portrait dans une dizaine de tableaux. Elle le peint comme si elle l’observait dans ses différentes activités de survivant, ce qui fait d’elle en quelque sorte la dernière peintre sur terre. Le thème du dernier homme, développé dans l’exposition, est un sujet important dans l’art et la littérature du XIXe siècle. Marie Shelley, par exemple, écrit dix ans après Frankenstein un autre roman fantastique intitulé The Last Man (1826). Le poème Darkness de Lord Byron, composé à Genève durant l’été 1816, raconte lui aussi l’extinction de l’humanité.

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