Expositions

Chaque année, les Musées d’art et d’histoire programment une quinzaine d’expositions temporaires dans ses cinq lieux: le Musée de la rue Charles-Galland, le Rath, la Maison Tavel, le Cabinet d’arts graphiques et la Bibliothèque d’art et d’archéologie. Une programmation qui répond à des critères comme la découverte des collections et leur mise en valeur, les collaborations internationales, les recherches menées sur les œuvres par les scientifiques du MAH ou la recherche de la transversalité entre les différentes collections du musée.

Les précieuses traces de Byzance trouvées au Tessin

Témoignages tessinois de l’influence artistique byzantine

Dans le cadre de l’exposition Byzance en Suisse, qui se tient au Musée Rath jusqu’au 13 mars, deux objets d’orfèvrerie témoignent des échanges d’influences artistiques et culturelles entre les populations lombardes, d’origine germanique, installées au Nord de l’Italie et au Tessin dès la fin du VIe siècle de notre ère, et celles romano-byzantines de la péninsule italienne. Il s’agit d’une croix réalisée en feuille d’or et d’une boucle d’oreille ajourée en forme dite de «corbeille», lesquelles ont été fortuitement découvertes durant la première moitié du XIXe siècle dans une nécropole antique de Stabio (Tessin). Elles sont aujourd’hui propriété du Musée national suisse de Zurich, qui nous les a généreusement prêtées afin de les présenter dans la section «Byzance et les autres».

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Aimer d’Amour

Le Musée d’art et d’histoire s’associe à la Fondation Cap Loisirs

Que se passe-t-il sur les grilles du Musée d’art et d’histoire? En voiture ou à pied, vous avez sans doute remarqué ces étranges gravures qui habillent les grilles du musée sur les boulevards Dalcroze et Helvétique… L’institution se met à l’heure de la Saint-Valentin et célèbre l’amour en s’associant à la Fondation Cap Loisirs et son projet Aimer d’Amour.

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« Byzance en Suisse »: un casque sauvé des eaux

Un rare spécimen de spangenhelm trouvé sur le sol helvétique

Les nombreux chefs-d’œuvre rassemblés dans le cadre de l’exposition Byzance en Suisse, qui se tient jusqu’au 13 mars au Musée Rath, témoignent par leur diversité de la richesse du patrimoine byzantin conservé dans les collections helvétiques. Parmi ceux-ci figure une pièce exceptionnelle, très rare témoin de l’armement du haut Moyen Âge: un casque byzantin, dit spangenhelm1, dont le prêt a été généreusement consenti par le Musée national suisse de Zurich.

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Visions célestes. Visions funestes

Apocalypses et visions bibliques, de Dürer à Redon

Les visions, moyen de communication privilégié entre dieu et les mortels, apparaissent de manière récurrente dans les récits bibliques. La plus célèbre d’entre elles est celle que saint Jean aurait eue sur l’île de Patmos au premier siècle après J.-C., dont la narration constitue le dernier livre du nouveau Testament, l’Apocalypse. L’ancien Testament relate lui aussi plusieurs expériences de révélations divines sur la destinée humaine, comme celles faites à Daniel et Ézéchiel. Ces récits prophétiques, par la puissance évocatoire de leurs images, ont donné lieu à une iconographie aussi riche que spectaculaire. Une centaine d’estampes du XVe au XXe siècle issues des collections du cabinet d’arts graphiques donnent à voir quelques-unes de ces interprétations, du péché originel au Jugement dernier. Un choix articulé autour de trois ensembles majeurs, représentatifs de trois moments singuliers de l’histoire de l’œuvre imprimée.

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Amour et Psyché, amoureux éternels

Quand Saint-Ours s’inspire du Bernin, de Canova et de Vincent…

Prêtée par un collectionneur privé, Amour et Psyché (1785) de Jean-Pierre Saint-Ours est une œuvre phare de la rétrospective actuellement consacrée au peintre genevois au Musée d’art et d’histoire. Ce tableau semble prendre son inspiration dans la célèbre statue du Bernin de la collection Borghèse, Apollon et Daphné (1625), que Saint-Ours, déjà installé à Rome depuis 1781, ne peut manquer d’avoir vue. L’élégance du mouvement de l’étreinte et l’échange de regards des deux protagonistes rapprochent ces deux œuvres. On peut aussi supposer que, lorsqu’il peint ce tableau en 1785, Saint-Ours, qui a déjà noué de nombreuses relations artistiques dans la Ville éternelle, s’inspire peut-être également des bozzetti vus dans l’atelier de son ami Canova, installé lui aussi depuis quelques années à Rome, bien que ce dernier n’ait reçu commande de sa sculpture Psyché ranimée par le baiser de l’Amour qu’en 1787 (Musée du Louvre).

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