Expositions

Chaque année, les Musées d’art et d’histoire programment une quinzaine d’expositions temporaires dans ses cinq lieux: le Musée de la rue Charles-Galland, le Rath, la Maison Tavel, le Cabinet d’arts graphiques et la Bibliothèque d’art et d’archéologie. Une programmation qui répond à des critères comme la découverte des collections et leur mise en valeur, les collaborations internationales, les recherches menées sur les œuvres par les scientifiques du MAH ou la recherche de la transversalité entre les différentes collections du musée.

Le salon de Cartigny à l’heure néoclassique

L’Antiquité vue par le XIXe siècle

À la faveur de cette Saison antique, l’occasion est toute trouvée pour déployer au cœur de l’élégant salon du château de Cartigny, conçu en 1805 par l’architecte et ornemaniste Jean Jaquet (1754-1839), quelques perles de goût néoclassique puisées dans les collections du musée. Le salon de Cartigny à l’heure néoclassique dévoile un éventail de pièces qui témoigne d’un répertoire ornemental et formel nouveau, dérivant pour partie des découvertes archéologiques faites à Herculanum (1738) et à Pompéi (1748). Il révèle l’influence profonde de l’anticomanie sur les arts décoratifs et, corollairement, sur l’art de vivre au quotidien à la fin du XVIIIe siècle. Enfin, il rencontre un écho particulier dans cet écrin de bois sculpté, quintessence d’un décor intérieur de style néoclassique.

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Les œuvres d’art sont-elles silencieuses?

L’exposition Silences se penche sur la question.

Silencieux, les arts plastiques le sont par essence, comme le rappelle l’expression «poésie muette» qui, dès l’Antiquité, fut employée pour désigner la peinture. Mais toute œuvre d’art est-elle pour autant silencieuse? Il est des peintures bavardes, criardes même, et il en est d’autres qui se tiennent «coites». Certaines incitent à l’intériorité de la prière, d’autres ouvrent à la contemplation de l’infini, certaines nous laissent interdits ou dans l’effroi, d’autres, énigmatiques et secrètes, semblent une matérialisation de l’ineffable.

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Métamorphoses

Dans le cadre de la Saison Antique, le MAH propose une présentation autour du célèbre texte d’Ovide.

À l’étage des Beaux-Arts, les chefs-d’œuvre de Ferdinand Hodler ont retrouvé leur place au sein du nouvel accrochage des collections modernes, après l’étape bernoise de l’exposition Hodler//Parallélisme. Dans cette salle «revisitée», les paysages du peintre suisse sont mis en regard de ses grandes compositions symboliques. Les salles 15 et 23, désormais réservées à des accrochages temporaires d’œuvres des collections d’arts plastiques, font écho à la Saison antique avec une présentation consacrée à la riche postérité visuelle d’un des chefs-d’œuvre de la littérature antique, les Métamorphoses d’Ovide.

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La Genève de 1850 à l’heure de la réalité virtuelle

Une table ronde à la Maison Tavel s’interroge sur ce voyage immersif.

Depuis le 12 avril, la Maison Tavel propose de découvrir l’expérience de réalité virtuelle Genève 1850. Construit à partir des données 3D issues de la numérisation du Relief Magnin, le dispositif technologique conçu par la Fondation Artanim en collaboration avec le Musée d’art et d’histoire offre un voyage immersif dans la Genève qui s’apprête à basculer dans la modernité. À l’occasion de La Nuit des musées, la Maison Tavel et l’association Atlas du Quotidien organisent une table ronde autour de cette expérience au succès public immédiat¹. Un panel d’intervenants issus de différents horizons disciplinaires (historiens, sociologues) abordera certaines des questions soulevées tout au long du développement de cette animation de réalité virtuelle: quel rapport à l’Histoire Genève 1850 met-elle en jeu? Dans quelle mesure un tel dispositif permet-il de mieux comprendre le passé? Quelles données échappent à une telle représentation? L’expérience proposée est-elle véritablement «révolutionnaire»?

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