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Les Musées d’art et d’histoire de Genève rassemblent des collections pluridisciplinaires comprenant peintures, sculptures, estampes, livres, objets historiques et archéologiques, couvrant les grandes étapes de l’histoire de l’art occidental, de la Préhistoire à l’époque contemporaine. Tout au long de l’année, les collaboratrices et collaborateurs du musée conçoivent des textes pour mettre en avant leur domaine de recherche, partager leurs activités dans les coulisses ou en lien avec les publics. Les textes proposés sur ce blog associent rigueur et vulgarisation.

Les armoiries, création du Moyen Âge

L’exposition Châteaux forts et chevaliers revient sur le rôle de ces emblèmes dans la société médiévale

L’apparition des armoiries au milieu du XIIe siècle constitue un véritable fait de société à la portée considérable et, chose remarquable pour le Moyen Âge, indépendant de l’Église. Issues du monde féodal, les armoiries permettent semble-t-il – dans un premier temps et de façon strictement utilitaire – aux combattants de se distinguer les uns des autres sur le champ de bataille ou au tournoi: afin d’identifier plus aisément les combattants revêtus de leur équipement militaire, on peint sur les boucliers des emblèmes en couleurs et composés de figures (géométriques, animales ou florales) propres à un individu, à une famille ou à un groupe d’individus. D’ailleurs les armoiries tirent leur nom du mot latin arma qui désigne surtout les armes défensives, notamment le bouclier. Les armoiries sont ensuite rapidement représentées sur les bannières, les cottes d’armes et les housses de chevaux. En quelques décennies, princes, seigneurs et chevaliers adoptent ces emblèmes qu’ils conservent leur vie durant et qu’ils transmettent à leurs héritiers, affirmant ainsi leur lien d’appartenance à une lignée.

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Le choix du cadre: formes et fonctions

Les dilemmes du cadre réplique: comment encadrer La Capture de Samson de Mattia Preti?

La réalisation d’un cadre s’impose! Longtemps considéré comme le parent pauvre de l’œuvre, en se faisant oublier au profit du sujet-tableau, le cadre se révèle ici l’élément manquant qui doit permettre d’«encadrer» la représentation et organiser le passage entre l’espace représenté et celui du spectateur. Sans cadre, comment le regard peut-il passer du mur à la peinture en douceur? Comment notre œil peut-il faire la mise au point nécessaire afin d’appréhender physiquement l’œuvre et son contenu?

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Elephant Skull de Henry Moore : voyage au centre d’un crâne d’éléphant

Une série fascinante du sculpteur britannique actuellement visible au Cabinet d’arts graphiques

En 1970, Gérald Cramer – dont l’activité est en ce moment mise à l’honneur dans les salles du Cabinet d’arts graphiques – édite l’album d’Henry Moore Elephant Skull. Le titre de la première planche de cet album «An elephant skull was recently added to Moore’s maquette studio» rappelle l’histoire de cette série d’eaux-fortes. En effet, deux ans plutôt, en 1968, le biologiste Julien et son épouse Juliette Huxley décident de retirer de leur jardin de Hampstead un crâne d’éléphant kenyan pour l’offrir à Henry Moore. L’artiste fait nettoyer et restaurer l’énorme boîte osseuse afin de l’installer dans son atelier de maquettes à Perry Green (Hertfordshire), où il conserve sa collection d’objets naturels dont la forme et la structure l’inspirent dans ses recherches plastiques et artistiques.

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Scènes de genre et paysages du MAH à Lens

L’exposition de la Fondation Arnaud fait la part belle à ces deux spécialités de la peinture flamande et hollandaise

Présentée à la Fondation Pierre Arnaud (Lens, Valais) jusqu’au 22 janvier 2017, Peintures flamandes et hollandaises du Musée d’art et d’histoire de Genève propose une sélection de scènes de genre et de paysages, dont il est bon de rappeler les racines artistiques et historiques.

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