Enrichissement des collections (I)

Quelles que soient les richesses qu’on leur attribue, les musées ont besoin sans cesse de s’enrichir, de compléter les collections déjà rassemblées, d’ouvrir de nouveaux territoires, de poursuivre le dialogue avec les collectionneurs, les créateurs. L’enrichissement d’un musée reflète son dynamisme, qu’il soit dû à des donations ou à des achats. Dans les deux cas, le premier semestre de l’année 2014 témoigne de la vigueur renouvelée des différentes collections du Musée d’art et d’histoire.

Quelles que soient les richesses qu’on leur attribue, les musées ont besoin sans cesse de s’enrichir, de compléter les collections déjà rassemblées, d’ouvrir de nouveaux territoires, de poursuivre le dialogue avec les collectionneurs, les créateurs. L’enrichissement d’un musée reflète son dynamisme, qu’il soit dû à des donations ou à des achats. Dans les deux cas, le premier semestre de l’année 2014 témoigne de la vigueur renouvelée des différentes collections du Musée d’art et d’histoire.

En ce qui concerne le domaine des beaux-arts, quatre tableaux majeurs viennent d’entrer dans les collections de peinture du musée.

Grâce à la générosité d’un donateur qui a souhaité conserver son anonymat, deux œuvres importantes de l’artiste genevois Alexandre Perrier, Portrait d’enfant et Paysage, viennent rejoindre les dix-neuf œuvres de l’artiste déjà conservées, formant ainsi le fonds le plus conséquent de ce peintre en institution muséale.

Alexandre Perrier, Paysage, 1er quart du XXe siècle, © MAH, photo: F. Bevilacqua, inv. BA 2014-2
Alexandre Perrier, Paysage, 1er quart du XXe siècle, © MAH, photo: F. Bevilacqua, inv. BA 2014-2

Par ailleurs, grâce à un don de la famille Alain Diday, le Musée d’art et d’histoire compte désormais un trente-neuvième tableau de François Diday. De format généreux, il présente une très belle vue du lac Léman près de Saint-Gingolph. Œuvre de maturité, elle révèle tout le talent du peintre, notamment dans l’aisance avec laquelle, en à peine quelques coups de pinceaux assurés, il dessine ses figures. De la délicatesse de la touche et de la savante harmonie des tonalités aquatiques naît ainsi un paysage dont on pourrait saisir à la fois la température et la durée.

François Diday, Bord du lac près de Saint-Gingolf, 1869, © MAH, photo: B. Jacot-Descombes, inv. BA 2014-3
François Diday, Bord du lac près de Saint-Gingolf, 1869, © MAH, photo: B. Jacot-Descombes, inv. BA 2014-3

Du lac Léman il est encore question avec l’acquisition du remarquable Panorama des Alpes de Gustave Courbet. Certainement peint en 1876, ce tableau jamais présenté au public constitue l’une des œuvres les plus puissantes et les plus emblématiques de ses années d’exil en Suisse. Là encore, cet enrichissement est dû à la largesse d’un donateur anonyme qui a permis l’achat du tableau auprès d’un collectionneur privé.

Le Panorama des Alpes est à découvrir dans l’exposition Courbet. Les années suisses au Musée Rath, tandis que les tableaux de Perrier et Diday sont présentés dans les salles des collections permanentes.

Que tous ceux qui ont contribué à ce magnifique élan soient chaleureusement remerciés et que tous ceux qui viendront voir ces nouvelles œuvres annonçant, déjà, un nouveau musée soient les bienvenus.

Texte paru dans le MAHG, le journal des Musées d’art et d’histoire

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