Grand succès pour Hodler avec les publics scolaires!
Plus de 600 élèves sont déjà venus depuis le début de l’année scolaire découvrir Ferdinand Hodler dans le cadre des visites De la forme à la couleur proposées par la médiation culturelle. Depuis le 1er mars, les visites ont repris dans le nouvel accrochage Hodler intime et au travers des collections du musée. Elles débuteront dans l’exposition Hodler//Parallélisme dès le 20 avril au Musée Rath. Autant de manières de découvrir l’artiste et son œuvre à l’occasion du centenaire de son décès.
«La mission de l’artiste est d’exprimer l’élément éternel de la nature, la beauté, d’en dégager l’essentiel. Il fait valoir la nature en mettant en évidence les choses; il fait valoir les formes du corps humain; il nous montre une nature agrandie, simplifiée, dégagée de tous les détails insignifiants. Il nous montre une œuvre qui est selon la mesure de son expérience, de son cœur et de son esprit.»
Ferdinand Hodler commence ainsi sa fameuse conférence donnée à Fribourg en 1897 et intitulée La Mission de l’artiste. C’est pour venir à la rencontre de cet homme, de son œuvre et de son travail théorique que les propositions à destination des publics scolaires ont été développées par la médiation culturelle des MAH dans le cadre du programme Hodler pour tous. Né à Berne en 1853, Hodler rejoint Genève en 1871 dans le but de recopier les œuvres de Diday et de Calame alors exposées au Musée Rath. La visite commence ainsi par la découverte de ces tableaux au sein de la collection beaux-arts du MAH. De la rencontre qu’il fait alors avec son maître, Barthélemy Menn, naît un artiste qui marquera l’art suisse de cette fin du XIXe et du début du XXe siècle. Ce Genevois d’adoption, s’éteindra en 1918 dans son appartement du Quai du Mont-Blanc.
Autoportraits
Pour faire connaissance avec Hodler, rien de tel que de découvrir à quoi il ressemble. Avec lui, la tâche est aisée grâce à ses nombreux autoportraits: il en a peint plus de cent! On suit ainsi la main d’un peintre fasciné par la recherche picturale, tout au long de sa vie. On le voit jeune, encore imprécis, puis qui évolue tant sur le plan physique que technique. Découvrir les autoportraits de Hodler permet se familiariser avec l’homme, son regard tantôt interrogateur tantôt pétillant, et son trait pictural qui change jusqu’à ses derniers jours. Le nouvel accrochage de l’étage des beaux-arts permet de retrouver quatre de ces autoportraits à différents moments de sa carrière.
Peintre d’histoire
Hodler est aussi un peintre d’histoire qui, par ses propositions artistiques, a définitivement forgé l’image que l’on se fait d’un Guillaume Tell ou de la Retraite de Marignan. Ce dernier tableau, dont le carton est exposé dans les escaliers du MAH, a fait polémique au moment de sa création et reste fascinant dans sa construction, ses lignes de force et ses couleurs. La venue au musée permet de se confronter à la grandeur de l’œuvre – pas moins de 5 mètres de long pour 3,5 mètres de haut! – et de découvrir dans la foulée les véritables et immenses épées à deux mains ou les nombreuses hallebardes dans la salle des armures.
Peintre de paysages
Enfin, Hodler est indissociable de la peinture de paysage et de la rade de Genève. Lorsque, âgé et malade, il ne peut que difficilement quitter son appartement du Quai du Mont-Blanc, il peint la vue qu’il a de chez lui. Les rades, tout comme sa série de Lac de Thoune aux reflets symétriques, témoignent de sa recherche sur la symétrie et le parallélisme, mais aussi autour des formes et de la couleur. Un même paysage change d’atmosphère suivant la couleur du jour et le rythme qu’ajoutent quelques cygnes posés là comme des notes de musique…
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Avec Hodler, on se plonge autant dans l’histoire suisse, la géographie locale, les éléments de mathématiques (symétrie, mise au carreau) que rythmiques tout en s’immergeant dans une œuvre fascinante et marquante.
«Notre œil se développe à regarder les choses», dit Hodler dans La Mission de l’artiste. Pour s’y exercer, de nombreuses propositions existent dans les différents supports développés par la médiation culturelle des Musées d’art et d’histoire. Deux dossiers pédagogiques ont été conçus sur les œuvres présentées au MAH pour les classes de l’école primaire et pour celles du Secondaire I et II, et un troisième pour découvrir l’exposition au Musée Rath (disponible dès le 20 avril). Un album de jeux pour enfants, destiné au public hors cadre scolaire, peut aussi servir de pistes pour les plus jeunes. Enfin, des visites commentées sont proposées aux classes qui le souhaitent, dans la limite des places disponibles, dans les collections du MAH ainsi que dans l’exposition Hodler//Parallélisme au Rath du 20 avril au 19 août 2018.
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Enfin, pour les enseignants, une visite commentée de l’exposition aura lieu le mercredi 25 avril de 14h à 16h au Musée Rath dans l’exposition Hodler//Parallélisme sur inscription uniquement auprès de la médiation culturelle.