Hodler sous un nouveau jour

L’Année Hodler voit l’aboutissement d’un vaste projet de conservation-restauration des œuvres du peintre

De Ferdinand Hodler, le Musée d’art et d’histoire conserve aujourd’hui 143 tableaux, 671 dessins et 241 carnets. Cet ensemble témoigne de sa pratique, de son évolution stylistique et de ses centres d’intérêt. Tous les genres picturaux y sont représentés: peinture d’histoire, portrait et autoportrait, paysage, scène d’intérieur et d’extérieur.

L’Année Hodler voit l’aboutissement d’un vaste projet de conservation-restauration des œuvres du peintre

De Ferdinand Hodler, le Musée d’art et d’histoire conserve aujourd’hui 143 tableaux, 671 dessins et 241 carnets. Cet ensemble témoigne de sa pratique, de son évolution stylistique et de ses centres d’intérêt. Tous les genres picturaux y sont représentés: peinture d’histoire, portrait et autoportrait, paysage, scène d’intérieur et d’extérieur.

Pour cette année de commémoration ont été engagés un projet d’étude et une campagne de conservation-restauration portant sur 35 peintures. Ces travaux ont été présentés en détails le 20 avril, au cours d’une journée d’études dans les ateliers de restauration du MAH. Outre les observations matérielles recueillies directement sur les œuvres, une imagerie scientifique a documenté les principales étapes de réalisation des peintures et leurs transformations ultérieures.

Ferdinand Hodler, Le Garçon enchanté, 1893-1894. Huile sur toile, 50,5 x 30,2 cm.
À gauche : après restauration. À droite : réflectographie infrarouge ©MAH, photos : V. Lopes

La photographie en fluorescence ultraviolette a ainsi permis d’identifier la présence de vernis, des reprises voulues par le peintre, mais aussi d’observer d’anciennes interventions plus ou moins abusives telles que des repeints. L’étude du dessin sous-jacent par la réflectographie infrarouge a confirmé l’emploi de certaines techniques de transfert du dessin préparatoire, alors que la radiographie a mis au jour des pratiques et des choix relatifs à la genèse des œuvres en identifiant des modifications de composition. Enfin, une étude systématique de la palette a déterminé les principaux pigments, laques et médiums utilisés par l’artiste.

À gauche : au rayon X. À droite: à la lumière ultraviolette ©MAH, photos : V. Lopes

Grâce à cet examen préliminaire, les besoins spécifiques de chaque tableau ont été établis, fixant le degré d’intervention allant du conditionnement de l’œuvre dans son cadre à sa restauration fondamentale. L’ensemble des encadrements a fait l’objet d’améliorations techniques et de nouveaux cadres ont même été réalisés, respectant le profil et la teinte claire voulus par Hodler. Parmi les tableaux traités, citons: L’Homme à la jambe de bois (v. 1892), Le Bûcheron, Le Lac Léman et le Salève avec cygnes (1915), Femme en bleu ou Portrait de Francine Maylac et la première version du Garçon enchanté (entre 1893 et 1894).

Cette campagne de conservation-restauration a permis d’acquérir de nouvelles connaissances sur les procédés artistiques de Ferdinand Hodler, de mettre en lumière les matériaux employés et les phénomènes d’altération liés ainsi que de veiller à sa conservation pour les générations futures.

2 thoughts on “Hodler sous un nouveau jour

  1. Je regrette tellement de n’avoir pas pu assister à cet événement. J’ai visualisé 100 fois le documentaire sur YouTube, qui apporte des informations précieuses pour touts les passionnés de Ferdinand Hodler, don’t je suis. Y-a-t-il un ouvrage qui sortira de ces recherches? Notamment ses pigments et laques, sa technique? Encore bravo pour toutes ces informations.

    1. Bonjour, merci pour votre commentaire. Pour répondre à votre question, il n’y aura pas de publication sur ces recherches. Par contre vous trouverez un article détaillé sur ce sujet dans le dernier Genava, dont voici le lien: https://bit.ly/2E1vimb
      Meilleurs messages.

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