Septembre est invariablement marqué par la rentrée scolaire et les nouvelles saisons culturelles. Le MAH ne fait pas exception et sort sa programmation 2014-2015 que nous sommes fiers de vous présenter aujourd’hui!
Saison Courbet
Trois semaines de concomitance entre la fin de l’exposition Rodin. L’accident. L’aléatoire au MAH et les premières semaines de Gustave Courbet. Les années suisses au Rath sont proposées aux Genevois. Pour y parvenir, il fallait que, dès le mois de septembre, l’exposition Courbet soit ouverte au public. C’est un pari osé, mais nous le menons à bien grâce à la forte mobilisation des équipes. Bien des vacances ont dû être raccourcies pour les besoins de la programmation.
La Fondation Beyeler, à Bâle, a opéré un choix identique. Son exposition consacrée à Courbet ouvrira ce même week-end. Bâle et Genève sont ainsi unies dans une «Saison Courbet» qui, nous l’espérons, vous ravira.
Art contemporain
Cette collaboration est emblématique de la programmation du MAH qui se veut attractive dans le respect de la diversité de ses collections et ouverte aux partenariats de qualité. Dans ce même esprit, le Rath accueillera au printemps prochain une co-production avec le Musée d’art moderne et contemporain de Genève (Mamco), à l’occasion de son 20e anniversaire. Le long parcours souvent semé d’embûches qui a mené le Mamco à une reconnaissance internationale est retracé en présentant une sélection d’œuvres acquises dans le cadre de la politique d’acquisition des collections publiques de la Ville et du Canton.
L’existence et la réussite du Mamco s’inscrivent une fois encore dans un éloge du temps long pourtant si peu prisé de nos contemporains. Les musées traversent les époques et leurs collections sont inaliénables. Ils ont besoin de temps. Belle leçon à méditer pour l’avenir du MAH.
Des collaborations nationales ou internationales
L’exposition Devenir Suisse – GE200 qui clôturera, à la Maison Tavel, le 200e anniversaire de l’entrée de Genève dans la Confédération s’appuiera sur les collections conservées dans les institutions publiques et privées de Genève. Toutes ont répondu présent, symbole d’une osmose doublée d’une belle complémentarité pour retracer l’histoire de la Cité.
Les collaborations sont aussi nombreuses à l’échelle de la Confédération. De Courbet à Byzance, de magnifiques prêts démontrent la grande richesse des musées et collections de Suisse.

Mais le MAH tisse également des liens au niveau international, des partenariats qui se mesurent concrètement. À titre d’exemple, l’accord de prêts d’exception consentis à Tokyo dans le cadre de l’exposition Vallotton, qui rencontre un considérable succès. Ou la coproduction avec le MUCEM de Marseille de l’exposition J’aime les panoramas. Appropriations du monde. Celle-ci nous emmènera sur un chemin que chacun a pratiqué, celui des «points de vues», sans souvent en mesurer l’enjeu conceptuel. Partager, s’inscrire dans le panorama, un sujet qui fait appel aux ressources de l’art comme à celles du quotidien: Alpes-Méditerranée, un beau voyage en perspective.
Pour l’avenir…
J’évoque souvent le besoin d’expérimentation à travers les expositions temporaires comme moyen de préfiguration du futur MAH. C’est au quotidien que l’on peut le construire par des expositions mettant en valeur nos collections: les estampes japonaises du Cabinet d’arts graphiques, les livres de jeu de la Bibliothèque d’art et d’archéologie ou encore les bijoux contemporains offerts par une collectionneuse éclairée sont autant de belles occasions de sculpter la matière des collections pour vous les faire découvrir.
Enfin, si le calendrier est respecté, le MAH fermera ses portes pour travaux le 31 décembre 2015. Il fallait une exposition d’exception pour clore ce premier chapitre de la vie de notre musée (104 ans, encore le temps long!). Nous avons choisi Jean-Pierre Saint-Ours, grand artiste genevois, dans une rétrospective inédite qui se veut un trait d’union entre le musée d’aujourd’hui et celui de demain.
À chacun ses préférences ou ses thèmes de prédilection. Mais ne vous privez pas du plaisir de la découverte en allant vers des sujets qui vous sont moins familiers! C’est l’atout majeur d’un musée encyclopédique… c’est le choix d’une programmation qui vous est dédiée.