Résonances

Écouter la musique avec le corps

De la musique électronique inspirée par des tableaux et un plancher vibrant pour la ressentir, telle est l’expérience sensorielle originale et inédite à laquelle le MAH convie ses visiteurs du 13 au 23 octobre. Réservée aux publics en situation de handicap au cours de la première semaine, mais ouverte à toutes et à tous dans le cadre des Vacances qui donnent la patate!, cette activité s’inscrit dans la politique d’accessibilité du musée, lequel s’est vu décerné le label Culture inclusive par ProInfirmis.

Écouter la musique avec le corps

De la musique électronique inspirée par des tableaux et un plancher vibrant pour la ressentir, telle est l’expérience sensorielle originale et inédite à laquelle le MAH convie ses visiteurs du 13 au 23 octobre. Réservée aux publics en situation de handicap au cours de la première semaine, mais ouverte à toutes et à tous dans le cadre des Vacances qui donnent la patate!, cette activité s’inscrit dans la politique d’accessibilité du musée, lequel s’est vu décerné le label Culture inclusive par ProInfirmis.

Pendant deux semaines, la salle consacrée aux paysages d’Alexandre Calame et François Diday accueille un dispositif sensoriel d’un nouveau genre: cinq petites scènes, mesurant 1 mètre carré et pouvant accueillir jusqu’à deux personnes, vibrent au son de la musique électronique grâce à des transducteurs situés en-dessous. Les participants peuvent ainsi assister à un mini-concert d’une vingtaine de minutes en ressentant avec tout leur corps la musique inspirée par les tableaux environnants. L’Orage à la Handeck gronde, le soleil se lève sur Le Mont-Rose, l’eau de La Cascade de Pissevache dégringole le long de la paroi rocheuse…

La chanteuse et artiste sonore Julie Semoroz à l’oeuvre ©MAH, photo: M. Sommer

Développé par le duo d’artistes Charlotte Nordin et Raphaël Ortis, ce projet s’appuie sur les recherches de Jeremy Marozeau, enseignant-chercheur à l’Université technique du Danemark. Ce dernier travaille notamment sur la perception de la musique par les personnes équipées d’implants cochléaires. Ensemble, ils tentent de comprendre comment restituer des émotions musicales via des vibrations afin d’aider les sourds et les malentendants à mieux ressentir la musique. En effet, la partie du cerveau qui traite les sons se situant juste à côté de celle qui traite le toucher, leur proximité permet à ces deux sens de communiquer. En se basant sur ce principe, Nordin and Ortis ont réalisé un dispositif aussi complet que possible dans sa retranscription des fréquences, renforçant les basses ainsi que tous les aspects sonores – la dynamique, les consonances et les dissonances. Conçu pour s’adapter au lieu qui l’accueille, ce projet a trouvé naturellement sa place dans le programme d’activités inclusives proposées par le MAH.

Des plateformes vibrantes aident à ressentir la musique avec son corps
©MAH, photo: M. Sommer

La programmation cherche quant à elle à proposer le plus large spectre de sonorités possibles. Chaque mini-concert verra le duo accompagné de musiciens genevois, actifs sur la scène locale et internationale, qui, tour à tour viendront jouer leurs compositions: la percussionniste, organiste et claviériste Béatrice Graf, le batteur et percussionniste Cyril Bondi, la chanteuse et artiste sonore Julie Semoroz et la violoncelliste Sara Oswald.

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